Écrire Réécrire et Maroufler comporte plusieurs types de recherches : La première est plastique et débute en 1992. Elle montre ma réflexion sur le long terme et la réalisation de tableaux illisibles mais qui rendent le désir d'ascension visible. Le support premier fut le papier marouflé sur mes 67 premières toiles peintes. Les écrits proviennent de mes premiers carnets de bord quotidiens. Les couleurs utilisées (tracées à la plume avec des pigments dilués dans la caséine, ou, pour le noir, à l'encre de Chine) ont une excellent tenue à la lumière. Être illisible, oui, mais devenir invisible, non !
L'ancien n'était pas détruit, il part en arrière plan, passe après, agit dessous le neuf. Le résultat est cette sensation visuelle assez dérangeante, frustrante ; indispensable à créer. Personne ne lit un texte de bas en haut. Pourtant nous souhaitons tous "monter", vivre une nouvelle vie pleine d'ascendants tournée vers le haut, le ciel, le soleil... Le texte redevient lisible seulement si l'on prend le temps de "remettre les mots et les phrases à plat" carnet et crayon en main, et qu'on les coupe au bon endroit. Un casse-tête de très longue haleine.
Les textes, manuscrits ou imprimés puis marouflés sur des objets et des meubles, proviennent des 32 premiers carnets de travail qui ont débuté en 1992, et de tous mes manuscrits corrigés - lesquels sont en constante augmentation.
La série des toiles de bord comporte 67 toiles de lin marouflées de papier blanc 180grs qui recouvre mes 67 premières toiles peintes à l'huile avant l'année 2001.
Les couleurs suivent toujours celles apparues dans les carnets, qui ont été dépouillés aussi de leurs croquis. Les croquis sont devenues de toiles de bord imagées, qui reprennent la même verticalité, mais que je n'ai jamais exposées.
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Écrire et Réécrire, sur d'autres matériaux, pour offrir d'autres sens.
La deuxième manière de montrer les écrits et de maroufler mes corrigés de textes sur des meubles et des objets du quotidien.